Il peut paraître paradoxal de traiter des hypothèques dans le cadre de la prévoyance. Pourtant, à l’opposé de nos pays voisins où l’amortissement de son bien immobilier est souvent réalisé avant l’âge de la retraite, le propriétaire helvétique peut légitimement se poser la question du bien-fondé d’une telle démarche.
Le législateur suisse dans son souci d’équité ne souhaitait pas avantager le propriétaire face au locataire. Il l’a donc imposé sur son bien immobilier sous la forme d’une valeur locative. Le calcul de ces valeurs peut changer d’un canton à l’autre mais dans l’idée elle doit plus ou moins représenté le revenu locatif que le propriétaire pourrait en obtenir en cas de location. Ce revenu reste virtuel mais augmente les impôts. En contrepartie, les intérêts de la dette peuvent être déduits et compensent ainsi l’imposition de ce revenu fictif.
Arrivé à l’âge de la retraite la question mérite d’être étudiée, même si l’envie de se débarrasser de ses dettes vient spontanément avec la diminution des revenus.
Plusieurs variables peuvent avoir une incidence sur ce résultat. Le taux marginal, en principe plus il est élevé plus la solution sans amortissement devient intéressante, le taux hypothécaire et le rendement du placement sur 10 ans.
